La question la plus fréquemment posée aux ufologues par le public demeure la suivante : Quand voit-on le plus souvent des OVNI durant une année?
En fait, et les statistiques établies par plusieurs spécialistes de ce type d’investigation l’ont démontré, s’il existe une période de l’année où les notifications ufologiques sembles plus abondantes c’est bien durant la saison estivale (du moins, pour nos latitudes plus… nordiques).
La raison en est simple : Le beau temps attire les gens vers l’extérieur, et comme les OVNI sont surtout visibles dans le ciel, les probabilités qu’ils soient davantage rapportés se trouvent alors décuplées.
Doit-on pour autant conclure qu’il y a plus d’OVNI visibles durant les mois de juillet et août ? Absolument pas, car cela serait commettre une grave erreur!
La seule interaction susceptible d’être rapportée opposant le phénomène OVNI avec la race humaine demeure alors le témoin. Pas de témoin, pas d’OVNI ! Nous pensons qu’il est aisé de s’entendre sur ce point.
Si personne ne rapporte avoir observé un OVNI dans un secteur « X », nous conclurons qu’il n’y a pas ou qu’il n’y a JAMAIS eu d’OVNI dans le secteur « X ». En fait, cela pose presque la question de l’existentialité de la matérialité du phénomène OVNI en dehors des perceptions des réalités humaines. Il s’agit ici d’un intéressant débat en philosophie toujours en cours dans le milieu universitaire québécois.
Permettez-nous de vous fournir un tout petit exemple de la nature du problème exposé plus haut : Supposons que nous établissions la prémisse qui veut que, ce qui existe, doit pouvoir être perçu par un ou les cinq sens humains reconnus (l’ouïe, la vue, le goûter, le toucher et l’odorat). En dehors de cela, il n’y a aucune réalité tangible.
Observons une table au milieu d’une pièce alors que nous sommes debout, à 5 mètres d’elle.
Nos yeux peuvent la voir et il n’y a que ce seul sens qui capte la réalité physique de la table. De plus, nous savons qu’il s’agit d’une table puisque nos parents nous l’ont appris depuis que nous sommes enfants.
Nous savons…, il y a l’acquis qui entre en ligne de compte, mais là n’est pas le propos.
Jouez le jeu avec nous…
Maintenant, supposons qu’un inconnu passe au même moment où nous avons fermé les yeux pendant 10 secondes, et qu’il en a profité pour déposer une longue nappe noire sur la table, la recouvrant totalement, même les pattes qui l’a supportent.
Que se passe-t-il alors ?
Nos yeux de voient plus la table; notre sens de l’odorat ne peut détecter la présence de la table; notre ouïe n’est d’aucun secours, nous ne pouvons pas toucher la table et même si nous nous avancions pour tenter de le faire, cela serait impossible ! C’est à la nappe que nous toucherions, pas à la table, n’oubliez pas !
Et il va de soi que le goûter est encore moins utile dans semblable situation ! Alors ?
De deux choses l’une : ou bien nous devons admettre qu’une nappe peut flotter dans les airs et réussir à combattre l’effet de la gravité sans aucun système de propulsion apparent… (et nous serions alors en droit de présenter notre découverte à l’association des Sceptiques qui ne cessent d’affirmer être en mesure d’offrir 1 million de dollars à quiconque fera la démonstration de la RÉALITÉ d’un phénomène paranormal), ou bien nous sommes obligés de conclure à l’existence de la matérialité d’une chose même si aucun de nos 5 sens ne peut LA PERCEVOIR !
En nous appuyant sur cette réflexion, nous ne pouvons pas soutenir l’hypothèse qui suggère que les OVNI sont plus présents dans les cieux québécois en saison estivale plutôt qu’hivernale simplement parce qu’il y a plus de gens dehors l’été que l’hiver.
De plus, les populations sont concentrées dans les villes, et cela pose problème au niveau statistique.
Si nous possédions le pouvoir de répartir de manière uniforme toute la population du Québec sur son territoire (qui équivaut quand même à quatre fois la superficie de la France!), et nous demeurons très conservateur ici, il nous faudrait augmenter par un facteur 10 le nombre de notifications qui nous sont rapportées chaque année, chez-nous!
Il existe également d’autres facteurs à inclure dans notre estimation.
Par exemple, ce ne sont pas TOUS LES TÉMOINS d’une manifestation OVNI qui auront le réflexe de RAPPORTER celle-ci. Il est permis de penser, au demeurant très conservateur, qu’une personne sur 10 aura l’idée de remplir une notification. Toutes sortes de raisons peuvent expliquer le problème : La peur du ridicule (de moins en moins vraie de nos jours heureusement, ne pas savoir à qui mentionner l’incident, trop attendre avant d’agir et oublier beaucoup d’éléments importants au moment de le faire, etc.
Finalement, il y a l’heure à laquelle les OVNI sont observés.
Essentiellement, il s’agit d’un phénomène lumineux à courte durée de vie, de manifestation. Si quelqu’un ne regarde pas au bon endroit, au bon moment, tant pis, trop tard et il n’aura rien vu! Comme l’être humain adopte une vie plutôt régentée et très assujettie à son travail, il se couche tôt, se lève tôt pour aller au boulot, ce qui élimine de facto une large portion de la nuit où les OVNI continuent de se manifester.
Si nous pouvions, encore-là, placer des observateurs partout sur le territoire, et en état de veille à toute heure du jour, une second facteur de 10 viendrait augmenter les statistiques relatives à la période ou les périodes de manifestation(s) des OVNI dans le ciel québécois (et nous demeurons toujours très conservateur dans notre évaluation).
En fin de compte, il y a peut-être plus d’OVNI au-dessus de nos têtes en plein mois de janvier qu’au beau milieu de la période de vacances de la construction au Québec (les deux dernières semaines du mois de juillet où tous les terrains de camping sont envahis!).
Puisque nous ne pouvons demander à tous les habitants de la province de Québec de participer à un concours visant à établir une statistique juste et précise concernant quel mois de l’année les OVNI sont plus présents dans le ciel, il faudra alors s’offrir d’autres moyens techniques pour répondre à cette délicate question.
Car en ufologie, affirmer c’est facile mais confirmer l’est moins.
Le SAVOIR s’expose mais le POUVOIR s’impose. Reste à voir s’il existe des gens possédant le POUVOIR qui s’auront l’utiliser adéquatement afin de permettre à ceux qui possèdent le feu sacré et le SAVOIR, de mettre en application leurs connaissances pour le bien commun.
FCB
- François C Bourbeau
- Éditoriaux
